Philippe Tabarot
Sénateur LR des Alpes-Maritimes depuis 2020, nommé ministre des Transports en décembre 2024 (Gvt Bayrou)
Suspicion de travail fictif à partir de ses cumuls de rémunérations.
Le Parquet national financier a ouvert une enquête pour « détournement de fonds publics » et « prise illégale d’intérêts » sur les postes occupés par Philippe Tabarot au Cannet (Alpes-Maritimes)
Les faits :
Selon sa déclaration à la HATVP (Haute Autorité pour la transparence de la vie publique), déposée fin novembre 2020, soit deux mois après son entrée à la Chambre haute, Philippe Tabarot faisait état de rémunérations, en tant que collaborateur, équivalentes à celles de d’élue qu’il servait.
Soit une rémunération totale de 95 000 € net annuels (quasiment 8 000 euros net par mois), quand sa sœur, pour qui il travaillait, engrangeait, via ces deux mandats, 98 000 €. L’homme gagnait même bien plus qu’elle, puisqu’il était également vice-président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur pour plus de 40 000 € par an.
Pour l’année 2016, il déclarait ainsi 66 000 € net annuels comme collaborateur à la mairie du Cannet ainsi que 29 000 € comme assistant parlementaire. Il était également vice-président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur pour plus de 40 000 € par an. Sa rémunération totale s’est élevée à 135 000 € en 2016, et à 138 000 €, pour les mêmes postes, en 2017, soit 11500 € par mois.
En 2018, Philippe Tabarot cesse d’être l’assistant de Michèle Tabarot à l’Assemblée mais sa rémunération à la mairie du Cannet progresse de 50 % pour atteindre 94 000 € sur l’année pour différents postes occupés, dont 61 500 € comme responsable d’un groupement d’intérêt public (GIP). En 2019, sa gratification pour ce GIP atteint 82 500 € net, qu’il complète avec un poste, toujours au sein de la mairie, de chargé de communication, à 15 300 € . Soit 97 800 € de revenus de cette ville, auxquels s’ajoutent toujours ses 40 000 € de Vice-président de région.
La mairie du Cannet est perquisitionnée en décembre 2022 par des magistrats du Parquet national financier et de la police judiciaire de Nice concernant la réalité du travail de Philippe Tabarot
