Les biais d’analyse des affres de notre société sont multiples.
Certains déplorent la société de consommation et son vecteur le capitalisme, d’autres les dérives morales et philosophiques qui corrompent les esprits toutes classes confondues, d’autres encore dénoncent la vacuité des hommes et alertent sur des apocalypses aux origines diverses.
A ce jeu des anathèmes souvent légitimes, on peut, au détour de certains symptômes, décrire des variantes de ces funestes corruptions.
Les expositions et événements pédophilistes, satanistes ou canibalistes étoffent régulièrement les chroniques de la jet-set pervertie et des blogueurs consternés à juste titre.
A l’occasion de cette exposition du Kermit gonflable en position de levrette sur la place Vendôme à Paris, on peut en profiter pour diagnostiquer – ou tout au moins commenter – un symptôme moins souvent dénoncé en tant que tel : Le stade anal dans lequel se complaisent nos élites.
Stade anal, deuxième stade de l’évolution du nourrisson.
Stade où l’enfant joue avec ses excréments, les manipule, explore son caca.
L’anus, à ce stade est un sphincter maîtrisé. Cette maîtrise lui donne un sentiment de puissance : je fais caca quand je veux !!! Révélation d’une possibilité de puissance !
L’anus, une porte de communication entre l’intérieur et l’extérieur, entrée/sortie, où le caca, partie perdue du corps, est un objet potentiel de négociation, d’offrande ou d’expulsion agressive.
Aimer ou ne pas aimer se traduit alors par donner ou garder son caca.
Le stade anal est l’expression de la possessivité naissante.
Syndrome non résolu chez le collectionneur :
J’accumule mon caca, preuve d’amour à négocier/distribuer au cas où.
J’accumule mon caca, mon corps perdu, pour éloigner la mort.
Si je garde mon caca, mon corps n’est pas vraiment perdu. Je garde mon caca, donc je survis.
Le caractère anal à l’age adulte s’exprime dans l’avarice (rétention fécale), l’obsession de l’ordre, de la propreté, l’obstination (plaisir de s’opposer), le plaisir de la domination
Voilà où en sont les « élites » artistiques. Et les politiques / oligarques les laissent faire leur popo parce qu’ils parlent le même prout ! Les uns exhibent leur obsession anale en place publique, les autres entassent/collectionnent des millions/cacas qu’ils ne parviendront jamais à dépenser tout en leur offrant l’illusion d’immortalité.
