Les décombres
La gestion de la politique de santé, du système hospitalier ainsi que le traitement des personnels de santé par tous les gouvernements qui se sont succédé depuis plus de trente ans a abouti au démantèlement de notre système hospitalier, à la paupérisation de ses personnels, au remplacement progressif de notre sécurité sociale par des mutuelles privées, à l’hypothèque inquiétante de l’accès aux médicaments par une désaffection des productions nationales ainsi qu’à la désorganisation totale des filières d’approvisionnement des matériels sanitaires nécessaires pour faire face aux besoins de la population.
L’épisode du Covid a mis en évidence toute l’ampleur de la casse de notre système de santé qu’il nous faut repenser, restaurer, améliorer pour le bien et au service de toute la population française.
Même si la position critique du rédacteur de ce programme sur le Covid, et sur tout ce qui l’entoure, ne fera aucun doute, ce chapitre s’attache essentiellement à tirer les leçons de cette période sans s’épancher sur la polémique et en s’efforçant de rester strictement sur le terrain de la santé.
La Santé, objet d’influence politique
De nombreux épisodes récents montrent une volonté hégémonique grandissante de certains acteurs sur la santé.
Au niveau national, les pyramides administratives (l’HCSP, l’HAS décliné en ARS, l’ANSM, l’INSERM décliné en Instituts de recherche) apparaissent désormais plus comme des organes de coercition en phase avec l’Exécutif Politique que comme des administrations dédiées en priorité à la santé des citoyens.
D’autre part, l’Ordre des médecins, plus encore que par le passé, agit de concert avec ces autorités aux dépens de l’esprit défendu par le Serment d’Hippocrate. Après avoir privilégié l’allopathie, les médications chimiques et tout un arsenal d’actes médicaux dont le principal avantage est d’être rémunérateurs, l’Ordre s’en prend de façon appuyée aux thérapies naturelles, dites PSNC (Pratiques de soins non conventionnelles) telles l’ostéopathie, la chiropraxie, l’hypnose, la mésothérapie, l’auriculothérapie, l’acupuncture...
Sans naïveté, il faut constater que cet assaut est plus motivé par la volonté de drainer le soin, et les subsides en résultants, vers leurs « adhérents » que par la santé des français.
Il est invoqué ici la liberté des citoyens de se soigner au « guichet » qu’ils choisissent. Si ces « guichets » s’avèrent dommageables, la régulation se doit d’être faite a posteriori plutôt qu’a priori.
Santé souveraine
La Santé, domaine souverain de tout peuple, n’est pas un objet qui peut être instrumentalisé par un niveau supra-national.
La Santé est un des domaines où s’appliquent les préceptes de la souveraineté d’un pays et comme toute souveraineté, elle est inaliénable. Ainsi aucune administration extra-nationale ou supra-nationale ne peut prétendre se substituer à la gestion sanitaire de la France. Tout accord ou traité remettant en cause cette souveraineté est réputé caduque. Les prétentions de l’OMS à cet égard sont ici notamment pointées. Cet organisme, comme tout autre du même ordre, peut émettre des préconisations non contraignantes et toute collaboration se fait dans un respect mutuel.
L’autosuffisance en matière de remèdes et de matériels médicaux est un objectif vital qui protège le pays de tout chantage en ce domaine.