François Bayrou
Garde des Sceaux (Mai 2017- Juin 2017), Commissaire au Plan (2018-2024, Premier ministre (décembre 2024 -)
Epinglé dans la presse pour inertie supposée dans le dossier de l’école Notre-Dame-de-Bétharram où 112 plaintes pour violences sexuelles sur mineurs ont été déposée au cours des années.
Les faits :
Depuis octobre 2023 et la création d’un collectif d’ex-élèves aujourd’hui adultes, les témoignages dénonçant des violences physiques, agressions sexuelles et pédocriminelles commises par des prêtres et des surveillants, ou même entre résidents, s’accumulent sur le bureau du procureur de la République. Pour autant, le parquet de Pau n’a toujours ouvert d’information judiciaire, titre le site France3 en date de novembre 2024.
Les violences physiques et surtout d’abus sexuels sur des enfants, tous scolarisés dans l’établissement béarnais, ont perduré des années 1950 pour les témoignages les plus anciens, aux années 2010 pour les faits les plus récents.
Plus d’un demi-siècle d’agressions. Les auteurs sont des prêtres, des laïcs et aussi des élèves. Le travail de fourmi d’Alain Esquerre a permis d’établir l’existence d’un système de pédophilie et de pédocriminalité qui a duré plus de cinquante ans, un système protégé par le silence de l’église, de l’Education nationale, mais aussi celui aussi des élus et des habitants.
Le maire de Pau, François Bayrou fut tour à tour député des Pyrénées-Atlantiques, président du Conseil général, ministre de l’Éducation nationale, mais aussi parent d’élève avec deux enfants scolarisés à Notre-Dame de Bétharram. Son épouse y a enseigné le catéchisme.
Le premier ministre Bayrou aurait eu connaissance alors qu’il était chargé de l’éducation nationale, élu et parent d’élève. Mais ce dernier dément.
Dans la presse, les articles se multiplient sur le silence assourdissant du Premier ministre François Bayrou.
En 1996, alors que M. Bayrou était ministre de l’éducation nationale, des plaintes avaient déjà dénoncé les violences physiques d’un surveillant à Bétharram, condamné par la suite. Puis en 1998, un ancien directeur de l’institution avait été mis en examen et écroué pour viol. En mars 2024, François Bayrou avait déclaré au Parisien que « la rumeur, il y a vingt-cinq ans, laissait entendre qu’il y avait eu des claques à l’internat », assurant en revanche n’avoir « jamais entendu parler (…) de risques sexuels ».
Des « mensonges », écrit Mediapart, pour qui l’actuel premier ministre « ne pouvait ignorer les accusations qui pesaient déjà sur l’établissement à la fin des années 1990 ». Le site s’appuie sur plusieurs témoins, dont une enseignante et un parent d’élève qui ont réitéré leurs propos à l’AFP.
Alain Esquerre, l’une des victimes de violences, à l’origine de la dénonciation collective des faits, l’an dernier, juge que la position de François Bayrou est devenue « intenable » et se dit « dépité » qu’il « continue de ne pas se positionner ».
https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/02/05/francois-bayrou-accuse-d-avoir-ignore-des-agressions-sexuelles-sur-mineurs-a-notre-dame-de-betharram-dans-les-annees-1990_6533483_823448.html
https://rmc.bfmtv.com/actualites/societe/education/plaintes-conte-notre-dame-de-betharram-selon-des-victimes-francois-bayrou-etait-au-courant_AN-202502060236.html