Jean-Jacques Bridey
Député LREM du Val de Marne, président de la commission de la défense à l’Assemblée nationale jusqu’en 2019
Enquête préliminaire pour concussion (perception de sommes d’argent indues par un agent public) (fin 2017)
Les faits :
Jean-Jacques Bridey est soupçonné d’avoir dépassé les plafonds d’indemnités concernant le cumul de plusieurs indemnités d’élu (de député, de maire de Fresnes et de président d’agglomération). Coût de l’opération : 100.000 €.
Enquête préliminaire ouverte au Parquet national financier (PNF) pour des possibles faits de détournement de fonds publics, liés à un usage illicite d’indemnités représentatives de frais de mandat (IRFM) de député, lors de la précédente législature (2012-2017) et signalement effectué, au printemps 2019, par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP)
Les faits :
Soupçon d’usage illicite de ses indemnités en détournant 60 000 €. Frais de bouche exorbitants dans ses fonctions locales.
Soupçons d’abus de biens sociaux par remboursement par 2 fois de repas en 2016 et 2017 (Photocopies de factures).
Les faits :
Jean-Jacques Bridey adressait un ticket de caisse à la mairie de Fresnes, et une copie de ce même justificatif à une Société d’économie mixte de Fresnes (la Semaf), qu’il présidait. Le tout pour un montant total de 4 807,70 € (3 975,90 € en 2016 et 831,80 €) en 2017 aux frais de ses administrés.
De janvier 2012 à juillet 2017, date à laquelle il a quitté ses fonctions locales, le maire de Fresnes s’est ainsi fait rembourser 137 573,78 € de restaurant par la Semaf, une petite structure qui ne comptait que trois salariés à l’époque.
Soupçons d’abus de biens sociaux au travers de la Semaf
Les faits :
Du homard, des coupes de champagne, parfois même du caviar… À en croire les ardoises laissées par l’édile, pouvant atteindre les 500 € par personne.
Un dîner organisé le 19 mars 2015, après un meeting de campagne pour les élections départementales, en présence du ministre de l’économie de l’époque, un certain Emmanuel Macron. Ce soir-là, ils sont 14 attablés au restaurant À la marée. Au menu, champagne, huîtres, oursins et vin blanc. Montant de la note : 1 017,30 €, aux frais de la princesse Semaf.
Le 24 mars 2016, Jean-Jacques Bridey privatise la brasserie de l’Hôtel de ville, à Fresnes, pour fêter ses 15 ans de mandat. 25 couverts sont dressés pour des élus de la majorité, certains étant accompagnés de leurs conjoints. Coût de la soirée : 1 885 €. Là encore, personne ne débourse le moindre € puisque tout est pris en charge par la société d’économie mixte.
Comme pour la période 2016-2017, d’autres ardoises interpellent, elles, par leur démesure. En 2014, le président de la Semaf fait le tour des plus belles tables de la capitale à une fréquence infernale. Le 7 mai, il dîne en tête en tête au Meurice, avec une bouteille de blanc, une bouteille d’Auxey-Duresses Les Clous d’Auvenay, année 2005, à 510 € l’unité. La note atteint les 1 125 €, soit 562,50 € par tête.
Le 20 février, Jean-Jacques Bridey invite cette fois au restaurant du George-V. Au menu : coupes de champagne, vin blanc, homard, bar… pour un total de 742 €, pour 2 personnes. Le 17 avril, il est de passage à L’Abeille, le restaurant de l’hôtel Shangri-La, pour 834 € (2 couverts aussi). Le 9 juillet, le voilà à la table du Pavillon de la Grande Cascade, un restaurant gastronomique situé à côté du golf de Longchamp (467 € pour 2 personnes). Le 16 septembre, il régale au restaurant Okuda, un japonais haut de gamme derrière les Champs-Élysées (576 € pour 2 personnes).
Perquisitions dans l’affaire du député Jean-Jacques Bridey, le 21 octobre 2021, dans les locaux de la société d’économie mixte de la ville de Fresnes (Semaf)