Sabrina Agresti-Roubache
Députée Renaissance (RE) des Bouches-du-Rhône en . Secrétaire d’État chargée de la Ville et de la Citoyenneté, à la mi-.
1 – Accusée de sous-déclaration de revenus auprès de la HATVP
2 – Pointée pour avoir domicilié une société chez un ancien élu corse condamné avec des figures de la « Brise de mer »
3 – Avis défavorable de la HATVP sur son projet de création de cabinet de conseil en communication et en relations publiques et institutionnelles envisagé à la suite de sa carrière politique.
Les faits :
1 – En décembre 2023, le magazine Marianne révèle une différence de 91 000 € entre les revenus indiqués dans ses déclarations d’intérêts envers la HATVP après son élection comme députée et lors de sa nomination au gouvernement. En réponse à l’enquête de l’hebdomadaire, elle se défend en expliquant cette différence par « un oubli de déclaration de droits d’auteur perçus, mais déclarés en 2022 » et « un sursis d’imposition de plus-value ».
2 – Gurkin Invest films Corse, une de ses sociétés de production, liquidée en 2020, avait été domiciliée chez Jean Casta, ancien maire de Pietralba, village de Haute-Corse et cousin de son mari Jean-Philippe Agresti, actuel recteur de l’académie de Corse.
Jean Casta a été condamné en 2013 à 2 ans d’emprisonnement dont un avec sursis dans l’affaire dite du « Cercle Wagram », un cercle de jeux parisien en lien entre le milieu de la nuit et l’organisation mafieuse corse de la Brise de mer.
3 – “L’infraction de prise illégale d’intérêts pourrait en effet être constituée dans l’hypothèse où Madame Agresti Roubache prendrait une participation par travail, conseil ou capital dans une entreprise à l’égard de laquelle elle aurait accompli, dans le cadre de ses fonctions gouvernementales, l’un des actes mentionnés à l’article précité”, écrit la Haute Autorité en référence à l’article de loi interdisant à tout membre du gouvernement de travailler avec une entreprise avec qui il a été en lien (contrôle, surveillance, contrat…) lors de l’exercice de son mandat.
